Wednesday, May 26, 2010

Hommage au CH

pour la dernière des Mercredis

Le centenaire, l’année passée

Nous a fait vivre plein d’émotions

Comme celle de se faire éliminer

En 4 games contre Boston


Les chandails de barbier

Ont causé un bad trip

Dans tête de Bob Gainey

Qu’y a échangé toute l’équipe


Adieu coach Carbo

Et sa cravate magique

On le remplace par Dumbo

Et ses oreilles magnifiques


Comme si nos joueurs, déjà

Étaient pas assez petits

On va chercher Gionta

Gomez, Cammalleri


Eux autres laissent pas leur place

Quand vient le temps d’aller à guerre

Le seul problème c’est que leur face

Arrive au nombril de l’adversaire


Mais c’est quand même moins tragique

Que les frères Kostitsyn

Qui se mettent jamais le nez dans le trafic

Sauf le trafic de cocaïne


Les Molson sont maintenant

Les nouveaux propriétaires

Tellement y’ont fait d’argent

En chargeant douze piasses la bière


Pour la première fois, une saison

Va se jouer sans capitaine

Parce que le seul digne de ce nom

Markov, est fait en porcelaine


On envoye Guillaume faire ses preuves

Chez le Wild du Minnesota

En espèrant qu’Annie Villeneuve

Va le suivre jusque là-bas


Butch Bouchard est honoré

Mais pour moé, c’est un sale

Même pas foutu de se lever

Pendant l’hymne national


Jean Béliveau hospitalisé

Pour des problème cardiaques

Trop surpris d’avoir vu scorer

Le gros George Laraque


Laraque dédie son but

Aux victimes d’Haïti

D’après moi, ça a dû

Les aider en osti


Depuis que Laraque est végétarien

Y mange pu de viande, pu de poisson, pu rien

Tandis que les gars dont y devait s’occuper

Eux autres, ce qu’y mangent pu, c’est des volées


La direction doit être épaisse

Y font toujours goaler Price

Y’en a pas un dans gang qui remarque

Qu’on gagne juste quand c’est Halak?


On finit par faire les séries s’a fesse

En se classant huitièmes et derniers dans l’Est

Y faut affronter Washington en partant

On a moins de chances qu’Ovechkin a de dents


Mais on finit par passer au travers

Pis après, ce qu’y faut faire

C’est de battre rien de moins

Que les champions, les Pingouins


Malgré tout, on réussit

Exploit hors du commun

La fièvre des séries

Frappe plus qu’la H1N1


Les sceptiques se taisent

C’est dur de rester neutre

Ça rappelle 93

On a même des émeutes


Pis au moment où on se voit

Avec la coupe sur la glace

Les Flyers nous envoient

Jouer au golf à place


Mais moi, j’vas pas me pendre

Y’a pas de larmes dans ma face

J’étais tellement écoeuré d’entendre

La toune de Loco Locass

Monday, May 24, 2010

Le rap du lombric

pour les Mercredis JPR

Y’en a-tu qui étaient là la semaine passée? Quand j’ai demandé un sujet pour ma montée de lait, y’a un gars qui a crié « la vie d’un ver de terre ». Mais je comprenais rien, parce que c’était un Français. Fait que je l’ai fait répéter je sais pas combien de fois, pis le monde ont trouvé ça drôle, fait qu’y ont décidé que ce serait ça mon sujet : la vie d’un ver de terre.


Alors voici le rap que j’ai fait

Pour mon nouvel ami Français

Du point de vue d’un ver de terre

En espérant que mes vers le fassent taire :


J’me suis levé à 5 heures et 12

J’pouvais pas peser sur snooze

Comme le fan club de Joël Legendre

J’ai même pas de membre


Tu peux me couper la queue

A va se regénérer

Mais sans ma tête, ça se peut

Que je trippe sur Le Banquier


Pas besoin de partenaire

Pour m’amuser dans l’litte

Parce que les vers de terre

Sont hermaphrodites


C’qui me tombe su’é nerfs

M’as vous le dire tout de suite

Chez nous, c’est ma mère

Qui a la plus grosse bite


Les vers sont des mangeurs

D’excréments d’animaux

Ce qui est quand même meilleur

Que les recettes de Ricardo


Je suis mou, je suis laid

Je suis couché su’l trottoir

Pareil comme un Français

Après 2-3 bières


Faut vraiment être un poisson

Pour m’avaler sans voir l’hameçon

Comme pour croire qu’y a pas de corruption

Dans le domaine de la construction


Si à Laval, le métro

Était creusé par des vers

On l’aurait fini plus tôt

Pis ça aurait coûté moins cher


Malgré ce que pensent les gens

Les vers sont très intelligents

Tout le contraire du Français

Qui m’a choisi comme sujet


Les vers de terre ont pas de dent

Pis c’est le sort qui attend

Le prochain insignifiant

Qui me donne un sujet trop rushant

Sunday, May 16, 2010

Questions sans réponse‏

Y’a un milliard de Chinois sur la Terre, mais combien là-dedans ont la même face?

Pourquoi les curés ont pas le droit de se marier? C’est-tu parce que les enfants de chœur serviraient pu à rien?

Ça se peux-tu qu’une police aille en enfer? Parce que j’ai entendu dire que tous les chiens vont au Paradis…

Pourquoi un canard en anglais ça fait « quack quack », mais en français ça fait « coin coin »?

Les obèses qui se plaignent que la liste d’attente est trop longue pour se faire brocher l’estomac, pourquoi y font jamais une grève de la faim?

Si on peut pas parler pis réfléchir en même temps, pourquoi les femmes parlent tout le temps?

Le musicien de métro, si y’a tant besoin d’argent que ça, pourquoi y vend pas son violon?

Pourquoi le mot « féminisme » est masculin?

Quand y’avait une panne d’électricité au Moyen-Age, comment ils faisaient pour le savoir?

Martin Deschamps ou son fan club, lequel a le plus de membres?

Saturday, May 1, 2010

Rivière-Éternité

Il y avait un concours sur Cyberpresse appelé "Devenez le parolier de Vincent Vallières". Il fallait écrire une chanson sur notre ville, village ou région du Québec. Je me suis dit que Montréal, ma ville actuelle, et Québec, la ville de mon adolescence, risquaient d'être largement représentées dans ce concours. J'ai donc décidé d'écrire sur le petit village de Rivière-Éternité, où j'ai vécu avant de déménager à Québec. Voici le résultat:

Au Royaume du Saguenay
Le destin m’a emmené
Sauf que plus j’ai grandi
Plus mon village est devenu petit

Je voulais prendre mon envol
Dans la folle métropole
J’y ai trouvé l’asile
Je suis devenu un diable de ville

Je suis le décapité
De Rivière-Éternité
J’y ai jamais remis les pieds
Mais ma tête y est restée

Fallait que je quitte le fjord
Avant de perdre le nord
Pour changer de statut
Ma belle crèche, je l’ai perdue

Mes souvenirs pris au piège
Sous une montagne de neige
De vent, de froid, de glace
Aujourd’hui refont surface

Depuis déjà longtemps
Je m’ennuie de ma nostalgie
Mais dans les films en noir et blanc
Le ciel est toujours gris

Je suis le décapité
De Rivière-Éternité
J’y ai jamais remis les pieds
Mais ma tête y est restée

Fallait que je quitte le fjord
Avant de perdre le nord
Pour changer de statut
Ma belle crèche, je l’ai perdue