Sunday, August 24, 2008

L'injustice de la mort

Quand quelqu'un que je connais meurt, je n'arrive jamais à le réaliser vraiment. J'ai toujours juste l'impression que c'est un canular de très mauvais goût et que la personne va revenir éventuellement. À date, mon parrain, deux de mes tantes et tous mes grands-parents sont morts. Mais, pour moi, la mort de Nicolas était plus marquante. Probablement parce qu'il était plus jeune que moi. 10 ans plus jeune. Il venait d'avoir 21 ans. J'en aurai 31 bientôt.

À 21 ans, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie. Je venais juste de quitter mes parents pour aller tenter ma chance à Montréal, où j'ai erré d'un emploi à l'autre, jusqu'à ce que je trouve ma voie. C'est à 24 ans que j'ai décidé d'aller à l'École de l'Humour. Et encore, c'était plus pour essayer du nouveau que pour en faire un métier. J'ai seulement commencé à en vivre cette année.

Depuis la mort de Nicolas, on dirait que je me sens un peu coupable d'être encore là. Pourquoi je mériterais une vie 10, 50, 75 ans plus longue que la sienne?

C'est frustrant de voir que des gens au comportement auto-destructeur - junkies, ivrognes, méga-obèses, fumeurs - vont vivre plus longtemps que lui. Et d'autres, en parfaite santé physique, vont choisir de s'enlever la vie. Ces années auxquelles ils vont renoncer, Nicolas aurait bien voulu les avoir.

De toute façon, il n'est sûrement pas mort pour vrai. Ce serait trop absurde.

Mais j'y ai presque cru, Nicolas. Sacré farceur!

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