À 21 ans, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie. Je venais juste de quitter mes parents pour aller tenter ma chance à Montréal, où j'ai erré d'un emploi à l'autre, jusqu'à ce que je trouve ma voie. C'est à 24 ans que j'ai décidé d'aller à l'École de l'Humour. Et encore, c'était plus pour essayer du nouveau que pour en faire un métier. J'ai seulement commencé à en vivre cette année.
Depuis la mort de Nicolas, on dirait que je me sens un peu coupable d'être encore là. Pourquoi je mériterais une vie 10, 50, 75 ans plus longue que la sienne?
C'est frustrant de voir que des gens au comportement auto-destructeur - junkies, ivrognes, méga-obèses, fumeurs - vont vivre plus longtemps que lui. Et d'autres, en parfaite santé physique, vont choisir de s'enlever la vie. Ces années auxquelles ils vont renoncer, Nicolas aurait bien voulu les avoir.
De toute façon, il n'est sûrement pas mort pour vrai. Ce serait trop absurde.
Mais j'y ai presque cru, Nicolas. Sacré farceur!
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